Quel type d’étanchéité choisir pour son toit-terrasse ?

Vous disposez d’une toiture-terrasse qui vous permet de profiter d’une jolie vue et du soleil en extérieur ? Pour que cela dure longtemps, il vous est indispensable de maintenir cet espace en bon état, notamment pour que cette toiture reste étanche et que vous puissiez éviter les inondations et autres infiltrations qui pourraient durablement endommager votre logement. Selon le type de toit-terrasse que vous avez, différents types d’étanchéité s’offrent à vous : une toiture qui peut accueillir des individus ou des voitures doit non seulement être étanche mais aussi disposer d’éléments pour éviter que l’eau n’y stagne.

Le bitume : l’option la plus répandue pour étanchéifier un toit-terrasse

L’un des matériaux les plus utilisés pour étanchéifier un toit-terrasse rendu accessible à pied ou à bord d’un véhicule sont les produits bitumés. Ils sont utilisés sous la forme de membranes que vous pouvez reconnaître en raison de leur couche minérale colorée ou, à l’inverse, de leur teinte noire.

Pour fabriquer le bitume, du pétrole brut est raffiné puis distillé pour former une matière liquide à l’aspect visqueux. Cette matière est très étanche et donc souvent utilisée dans la construction pour isoler un toit depuis l’extérieur, en particulier les toits accessibles.

Au fil du temps, l’utilisation du bitume pour étanchéifier une toiture a évolué. À une époque, les rouleaux d’étanchéité étaient constitués à partir de bitume soufflé pour être ensuite placés dans du bitume classique coulé sur le toit.

Aujourd’hui, les professionnels utilisent des rouleaux de bitume dotés d’une armature en polyester (ou en voile de verre) qui permettent d’augmenter sa résistance : les plus connus s’appellent le SBS et l’APP. Ce dernier renferme du polypropylène atactique qui lui permet de rester modulable malgré les changements de température. Il se caractérise aussi par sa capacité à résister à la lumière UV sans avoir besoin d’être renforcé par une couche de protection minérale. Le SBS contient quant à lui un élastomère qui lui confère une grande puissance d’adhérence et donc une capacité à durer là où il a été placé. Il supporte moins bien les rayons UV et sa pose s’accompagne donc toujours de celle d’un revêtement minéral : un élément régulièrement utilisé est le gravier.

Une étanchéité limitée dans le temps mais efficace avec les matériaux synthétiques

D’autres types de revêtement permettant d’étanchéifier votre toit-terrasse existent sur le marché. Tout d’abord, le revêtement en synthétique qui est très populaire depuis plusieurs années qui offre des options variées, notamment le PVC ou l’EPDM, permettant à chacun d’y trouver son compte.

Les revêtements en PVC sont très efficaces dès leur pose et plébiscités par beaucoup de ménages. Ils ont néanmoins une durée de vie relativement courte par rapport au bitume : avec un revêtement en PVC, l’étanchéité sera garantie pendant une vingtaine d’années maximum car le matériau va s’abimer au fil du temps.

L’EPDM dure plus longtemps que le PVC mais au cours de ses années de vie, il se montre moins performant en cas d’intempéries. En effet, la colle utilisée lors de la pose est peu adaptée à ce type de matériau ce qui fait que les joints qui maintiennent l’ensemble se dilatent au fil du temps avec l’humidité. Certaines membranes qui composent l’EPDM ont tendance à se rétracter, ce qui par conséquent, peut provoquer des dommages dans votre toiture et vous obliger à changer d’option pour étanchéifier de nouveau votre toit-terrasse.

Un toit-terrasse végétalisé pour étanchéifier avec précaution

Depuis plusieurs années, une nouvelle mode émerge : les toitures végétalisées, plébiscitées pour leurs qualités d’isolation aussi bien thermique qu’acoustique, pour leur aspect esthétique et naturel, et pour leur capacité à faire vivre la biodiversité.

Pour construire cette toiture végétalisée et la rendre praticable à pied, il faudra obligatoirement passer par la pose d’une couche de bitume ou de synthétique afin d’étanchéifier la toiture et d’éviter la pénétration de terre ou de racines ! C’est au-dessus de cette couche que sera installé le substrat qui vous permettra de planter fleurs, fruits et légumes à votre guise.

Attention néanmoins à bien connaître la capacité de résistance de votre toit et de votre charpente : il n’est pas possible de créer un potager lorsque le toit n’est pas assez fortifié. Seules les toitures végétalisées intensives le permettent puisqu’elles disposent d’un substrat plus épais -entre 30 et 50 cm- qui permet aussi de semer des plantes hautes. À l’inverse, une toiture végétalisée intensive sera l’écosystème idéal pour la mousse, les plantes grasses ou certaines herbes aromatiques.