Isoler ses combles est devenu nécessaire, et pour plus d’une raison. Entre la limitation des déperditions d’énergie, la nécessité d’apporter une certaine étanchéité à sa maison pour limiter l’humidité et la condensation, ou encore les nouvelles réglementations, entre autres, de nombreux propriétaires doivent se lancer dans des travaux d’isolation des combles pour optimiser la performance énergétique de leur logement.
Quelles conditions et quelle réglementation pour l’isolation de la toiture ?
Un comble peut devenir un véritable espace de vie. Par ailleurs, ce type de travaux apporte de multiples avantages comme :
- Gagner quelques mètres carrés sur la surface habitable totale de votre logement ;
- Optimiser la performance thermique de votre habitation ;
- Réduire votre facture énergétiquesi vous profitez de ces travaux pour parfaire votre isolation ;
- Augmenter la valeur immobilière de votre bien, dans certains cas.
Qu’entend-on par combles aménageables ?
Avant de vous lancer dans des travaux d’aménagement de vos combles, il faut que certaines conditions soient remplies :
-
- La hauteur sous plafond doit être d’1m80 minimum ;
- La pente du toit doit être supérieure à 35 % ;
- La charpente doit être adaptée à un tel aménagement.
Lorsque ces trois conditions ne sont pas remplies, on parle alors de combles perdus.
Et la réglementation dans tout ça ?
Il existe plusieurs normes encadrant l’isolation des bâtiments : la RT2012, la RE2020 ou encore le DTU 45.10 notamment.
La RT2012 s’applique dans les cas où il y a une augmentation de la surface thermique d’au moins 50m² et une surélévation de la toiture de plus d’1m80. Elle vise à améliorer la performance énergétique d’un bâtiment et impose d’atteindre une résistance thermique minimale de 8m²K/W pour des combles aménagés. Elle sera d’ailleurs bientôt entièrement remplacée par la RE2020 qui aura pour objectif de renforcer l’efficacité énergétique.
Le DTU 45.10 concerne quant à lui l’isolation des combles aménagés avec des panneaux et rouleaux rigides ou semi-rigides uniquement. Il impose également l’utilisation d’une membrane pare-vapeur spécifique qui permettra de limiter un certain niveau de ventilation, surtout dans le cas d’une rénovation.
Combles aménagés : travaux d’isolation thermique en pratique
Une fois tous les critères réunis, vous pouvez débuter vos travaux. Mais avant toute chose, pensez à bien traiter la toiture et le plancher qui se trouvent sous votre toiture.
Un mode opératoire bien précis
L’isolation par l’intérieur est souvent mise en oeuvre lorsqu’il est possible d’isoler entre les chevrons en bois pour limiter la perte de surface habitable. La première étape consiste à fixer les suspentes pour pouvoir recevoir l’isolant. Il faut les poser perpendiculairement aux chevrons en les espaçant de 60 cm.
Ensuite, il faudra choisir l’isolant et l’installer. Bien sûr, il faudra déterminer en amont quel type d’isolant vous souhaitez utiliser, la qualité de celui-ci (résistance thermique + conductivité thermique) et définir l’épaisseur et le nombre de couches d’isolant nécessaires en fonction des normes en vigueur. Il est possible d’installer un isolant à base de laine minérale, un isolant synthétique ou encore un isolant biosourcés.
Chaque type d’isolant offre des caractéristiques techniques qui lui sont propres, renseignez-vous auprès d’un professionnel du bâtiment et de l’isolation pour bien choisir. Pensez également à installer un écran sous toiture pour assurer l’étanchéité de l’installation.
Puis, vient l’étape du traitement des fenêtres de toit qui aide à faire entrer un maximum de lumière dans les combles. Il faut veiller à assurer l’isolation et l’étanchéité autour de celles-ci. Pour cela, il convient d’utiliser une membrane d’étanchéité, de l’adhésif adapté et des cordons de mastic notamment.
Enfin, il faut mettre en oeuvre l’ossature et fixer les plaques de revêtement puis procéder aux finitions de l’installation en masquant les vis et joints.
Quel coût pour isoler ses combles par l’intérieur ?
Le prix de travaux d’isolation des combles varie selon plusieurs facteurs, dont : la typologie et la complexité des travaux, mais aussi le type de mise en oeuvre et de l’isolant choisi (variable en fonction du niveau de performance et de résistance thermique). Par exemple, une isolation avec de la laine minérale classique coûtera bien moins cher qu’une isolation avec la technique du sarking. De même, en règle générale, l’isolation par l’intérieur est moins onéreuse que l’isolation par l’extérieur et bien plus facile et rapide à réaliser.
Enfin, le choix de l’artisan influera sur le prix final de vos travaux. Si vous souhaitez bénéficier de primes et d’aides financières ou subventions pour vos travaux, vous devrez faire appel à un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE), qui veillera à respecter les règles en vigueur pour prétendre à ce type d’aides.
