Il existe multiples techniques pour isoler son habitation que ce soit par l’intérieur ou par l’extérieur. Parmi elles, la contre-cloison maçonnée fait partie des solutions efficaces pour obtenir de bonnes performances en termes d’isolation acoustique et thermique. Zoom sur la contre-cloison.
Isolation : la technique de la contre-cloison maçonnée
Caractéristiques de la contre-cloison
Une contre-cloison est une paroi de doublage qui est montée parallèlement au mur existant en laissant un espace entre les deux. Cette technique d’isolation se fait par l’intérieur avec, généralement, la pose d’un isolant entre les deux cloisons. L’isolant, sous forme de panneaux ou de rouleaux souples est collé sur le mur. La contre-cloison, elle, sera posée par-dessus l’isolant. Il est important de laisser un espace vide pour permettre la ventilation du mur et éviter la condensation. Il existe plusieurs types de contre-cloisons :
– La cloison sur ossature métallique posée sur rails. Un isolant comme de la laine minérale, est inséré derrière l’ossature. Puis on applique un revêtement de finition.
– Les panneaux collés, méthode qui ne peut se faire que sur un mur en bon état et parfaitement plan.
– La contre-cloison maçonnée impliquant l’utilisation d’un mortier.
Caractéristiques de la contre-cloison maçonnée
La contre-cloison maçonnée est réalisée en plâtre sous forme de briques plâtrières, de carreaux de plâtre ou de béton cellulaire. Ce dernier offre un meilleur confort acoustique, les briques disposent d’une bonne inertie thermique, les carreaux de plâtre, enfin, sont solides et résistent bien aux charges. L’assemblage peut se faire par emboitement ou à l’aide d’un mortier humide.
L’avantage de cette technique d’isolation est qu’elle s’avère efficace autant pour une isolation thermique qu’acoustique. Par ailleurs, c’est un excellent moyen de cacher un mur inégal ou dont l’aspect n’est pas très esthétique. Son principal inconvénient réside dans le fait qu’effectuer le doublage d’un mur en intérieur implique une légère réduction de la surface habitable. Le tout étant de trouver le bon compromis entre surface disponible et optimisation de la consommation énergétique.
L’efficacité dépendra du matériau isolant choisi et de l’épaisseur du mur que l’on monte. Notez enfin que la technique n’est pas simple à mettre en oeuvre et qu’il vaudra mieux s’adresser à un professionnel. Cela peut être relativement couteux. Elle est de moins en moins plébiscitée de nos jours précisément pour la complication de l’installation et son prix.
La mise en oeuvre des contre-cloisons maçonnée
Elle doit respecter les normes NF (le DTU 25-41 et le DTU 25-42) d’isolation murale. Il est peu probable que quelqu’un vienne vérifier mais en cas d’incident, vos garanties d’assurance seront caduques.
La mise en place d’une contre-cloison maçonnée se fait par étapes. Pensez avant tout à bien vérifier l’état du mur porteur puis à appliquer un enduit ou un produit hydrofuge pour l’étanchéité. Les problèmes potentiels sont, quand cela est possible, à gérer en amont, surtout les problèmes d’humidité. En fonction de la qualité et des performances d’isolation recherchées, il conviendra de déterminer l’épaisseur de produit isolant et de la contre-cloison.
La première étape consiste à poser l’isolant contre le mur. L’isolant peut être de la laine minérale ou de la mousse polyuréthane. Pour la contre-cloison, choisissez le matériau le plus adapté à votre mur mais également ceux dont la mise en oeuvre vous semble le plus efficace. Les carreaux de plâtre s’emboitent, les briques se fixent avec du mortier. La surface apparente de la cloison pourra ensuite être enduite avec la finition esthétique que vous souhaitez.
Encore une fois, il faut prendre en considération qu’une contre-cloison maçonnée, par définition, sera plus lourde que les autres types de contre-cloison. Ainsi, ce ne sera pas la solution à choisir pour des pièces à l’étage ou dans les combles. En outre, son installation demande des compétences en maçonnerie. Ainsi, il est recommandé de demander l’avis ou de faire appel à un professionnel.